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Le meilleur dernier roman

Roman

Soucieux d’exister aux yeux des autres institutions, les professeurs en études littéraires d’une université régionale entreprennent de créer un prix littéraire. Après de longues réunions, ils s’entendent sur la création du Prix du meilleur dernier roman.
Avec humour, cynisme et une bonne dose d’autodérision, Claude La Charité dépeint avec finesse un milieu qu’il connaît bien.

Pour nous récompenser, nous tenions notre réunion finale au restaurant. C’était une façon de nous hausser au rang de l’Académie Goncourt qui, chaque année, délibère chez Drouant et trouve le moyen, entre la poire et le fromage, de s’entendre à l’unanimité ou à la majorité simple sur un gagnant. Par dérision, je nous avais pompeusement rebaptisés l’Académie Anthume et j’avais réservé six places à la meilleure table en ville, Le luxe d’Apicius. Contrairement aux membres de l’autre académie, nous n’avions pas de couverts vermeils gravés à notre nom. Du reste, ils sont dix et nous n’étions que six. Mais à ces différences près, il n’est pas exagéré de dire que l’Académie Anthume valait bien l’Académie Goncourt. Même propension à parler de livres qu’on n’a pas lus ou alors pas entièrement ou trop vite, même impression exagérée d’appartenir à l’histoire, même conviction de fabriquer la postérité par l’onction d’un prix dont les voies, comme celles du Seigneur, sont impénétrables.

2018 | 179 pages | ISBN: 978-2-89502-410-1
21.95 $
2018 | livre numérique ePub | 179 pages | ISBN: 978-2-89502-960-1
15.99 $
2018 | livre numérique PDF | 179 pages | ISBN: 978-2-89502-959-5
15.99 $

Prix littéraires

On en parle

L’humour est bien senti dans ce récit qui se moque avec finesse et raffinement de deux milieux, universitaire et littéraire, dont l’auteur maîtrise très bien l’absurde des rites, et mesure également très bien l’épaisseur de leurs nombreuses suffisances et contradictions.

- Fabien Deglise (Le Devoir)

Claude La Charité dresse un portrait hilarant d’un milieu littéraire, avec beaucoup de style et, au passage, un hommage moqueur à VLB.

- Chantal Guy (La Presse)

Un roman au style unique (…) qui saura divertir les esprits fins.

- Marie-Hélène Nadeau (Les libraires)

De la référence savante à la citation comique, on convoque l’histoire littéraire, on la fabule et on s’en moque parfois avec une douce irrévérence, mais, surtout, on la transmet joyeusement, et ce, dans une richesse stylistique et langagière louable.

- Marise Belletête (Les Méconnus)

Satire érudite truffée d’anecdotes et de clins d’œil, Le meilleur dernier roman promène un regard truculent, quasi rabelaisien, sur les mondes littéraire et universitaire.

- Patrick Bergeron (University of Toronto Quarterly)

Or voilà la force de La Charité : son comique est sérieux; son sourire nous fait voir ses dents dans certains passages, comme lorsqu’il critique l’esprit affairiste qui s’empare parfois de l’université.

- Sébastien Chabot (Le mouton noir)

Le meilleur dernier roman est le tout premier roman de Claude La Charité. Et heureusement pour nous, ce n’est pas son dernier.

- Roxanne Pichette (Le fil rouge)

Un roman clairement élaboré, s’étirant d’un événement à un autre, surgissant de chapitres solidement édifiés, organisés de main de maître par un écrivain maniant sa langue et son humour comme rarement on en lit dans la littérature québécoise d’aujourd’hui.

- Dominique Blondeau (Ma page littéraire)

On se réjouit de l’œil désabusé et rieur qui est porté sur l’absurdité relative de certains mécanismes ostentatoires du milieu. J’ai souri et j’ai ri à plus d’un moment tout en appréciant la qualité de la plume de l’auteur.

- Jean-Luc Raymond (Rives et dérives)